HARRY POTTER À L’ÉCOLE DES SORCIERS (2001)
L’intrigue : Au début des années 1990, un jeune garçon nommé Harry Potter, au quotidien à la fois tristement ordinaire et ingrat, orphelin de ses deux parents et recueilli avec réticence par sa tante et son oncle, se retrouve aux portes d’une vie qu’il n’osait imaginer. Quelques bizarreries dans ses comportements pouvaient lui faire penser que quelque chose de particulier se déroulait en lui, mais rien à la hauteur de ce qui l’attendait ; jusqu’à ce qu’il reçoive une lettre d’admission à l’école de sorcellerie de Poudlard. Harry serait-il un sorcier ?
Titre original : Harry Potter and the Philosopher’s Stone
Réalisateur : Chris Columbus
Scénario : Steve Kloves
Date de sortie : 16 novembre 2001
Genre : fantastique
Pays : États-Unis, Royaume-Uni
Durée : Environ 2h30
Distribution : Daniel Radcliffe (Harry Potter), Ruper Grint (Ron), Emma Watson (Hermione), Maggie Smith (professeur McGonagall), Richard Harris (Dumbledore), Robbie Coltrane (Hagrid), Tom Felton (Drago Malefoy)
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Ce premier film, premier opus d’une saga de huit au total, correspondant aux sept livres publiés par J.K. Rowling a marqué, avec Le Seigneur des anneaux sorti la même année (autre grande saga de fantasy écrite au XXe siècle, par J.R.R Tolkien), l’entrée dans le cinéma populaire de fantasy et de grande échelle du début du XXIe siècle. Le film est d’ores et déjà très attendu par les fans de la saga ayant lu les livres. Le travail colossal autour des effets spéciaux et de l’identité musicale de la saga marque le public, autant jeune, de l’âge du héros, que plus âgé. Aujourd’hui encore, les musiques du film sont un marqueur fort de reconnaissance de la saga et sont réutilisées dans de nombreux contextes pour évoquer l’univers magique d’Harry Potter. Les réalisateurs ayant postulé pour le film étaient nombreux, Steven Spielberg était pressenti mais J.K. Rowling, qui n’a eu de cesse travailler étroitement avec les équipes de réalisation, souhaitait que les acteurs soient britanniques, ce qui ne correspondait pas aux choix de Spielberg, qui choisit donc de laisser le projet à Chris Colombus.
Mais alors, pourquoi un tel engouement pour cette histoire ?
En remontant à la source de l’écriture du roman, on apprend que J.K. Rowling a d’abord écrit l’histoire d’Harry Potter pour ses enfants, avant d’essayer de la publier sans réussite. C’est finalement l’éditeur britannique Bloomsbury qui remarque l’œuvre et permet d’ouvrir la voie à un succès incroyable et planétaire. Le premier tome est publié en 1997 en Angleterre, en 1998 en France. Si l’histoire de ce jeune sorcier plaît autant, c’est sans doute parce qu’elle s’inscrit dans ce que l’on peut appeler le récit initiatique ou le récit d’apprentissage. Le public visé a le même âge que le protagoniste et s’identifie au jeune sorcier, à ses doutes, ses craintes mais aussi ses joies et ses apprentissages. Harry n’est finalement qu’un jeune garçon s’apprêtant à entrer dans une nouvelle école, loin de chez lui, à ceci près et qui fascine, qu’il s’agit d’une école de magie ! L’univers d’Harry Potter atteint donc une dimension qui dépasse celle du quotidien ordinaire d’un jeune adolescent tout en conservant les problématiques liées à cet âge : recherche de repères, lien social, questionnement identitaire, construction de soi…
Un univers sourcé et riche
Tout cela est tissé dans un univers foisonnant issu de la fantasy mais qui prend ses sources, à ne pas s’y méprendre, dans une réelle culture commune, littéraire et historique : la mythologie, le moyen-âge, les contes et légendes de différents horizons (grecs, nordiques, slaves, etc. – on y retrouve centaures, fantômes, animaux doués de la parole, chien à trois têtes et tant d’autres). Ainsi le film de Chris Columbus se devait de retranscrire la richesse qui émane du récit et de ses multiples références. Ce premier opus est sans doute celui qui est le plus proche de l’œuvre écrite, il respecte presque pas à pas les étapes et chapitres du roman, ce qui ne sera pas toujours le cas pour les films suivants en raison notamment du volume grandissant des ouvrages qui impose un défi toujours plus grand aux réalisateurs, au risque de décevoir les plus fidèles amateurs de l’histoire livresque. Toutefois, que vous ayez lu le premier tome ou non, ce film devenu un classique de la fantasy du début du XXIe se laisse déguster sans entraves avec la saveur de la version originale qui donne tout son charme à un anglais britannique si cher à J. K. Rowling.
Mme Gourville
Novembre 2023
Séance
Mercredi 15 novembre 2023 | 08:30 | VOST
Niveau 5ème
Cinéma Confluences Varennes-sur-Seine